certaines personnes à haut potentiel pouvaient être confrontées, que le sujet a pu être plus facilement évoqué. Par la suite, il a été essentiellement question des vulnérabilités associées au HPI, comme s’il n’était plus possible d’aborder ce sujet sans le pathologiser.

Mais c’est à ce prix-là qu’on a pu sensibiliser l’Éducation nationale et ouvrir un débat public. On est passé du déni à une forme de fascination avec pléthore de communications sur le sujet, plus ou moins fondées scientifiquement.

Après ces deux extrêmes, nous pouvons espérer aujourd’hui qu’une vision plus objective du haut potentiel intellectuel soit véhiculée. Conscient de la sensibilité du sujet, Jean-Charles Terrassier fonde, en 1980, sur le modèle d’associations anglo-saxonnes, l’ANPES (Association Nationale pour les Enfants Surdoués), qui deviendra en 1987 l’ANPEIP (Association Nationale pour les Parents d’Enfants Intellectuellement Précoces), afin de tenter de modifier les représentations collectives associées aux particularités de ces enfants et de leur apporter aide et soutien en fédérant les familles.

Poursuivant ses recherches, il apportera une contribution conséquente à la connaissance du sujet en théorisant un certain nombre de concepts, comme celui de la dyssynchronie, de l’effet Pygmalion négatif ou encore en proposant des techniques psychométriques visant à aider à la décision d’un saut de classe (le QI Compensé).